Avertissement : J'écris sans doute en ce moment les poèmes les plus personnels de tout ce que j'ai déjà pu écrire. Je vis un moment difficile, qu'on appelle trivialement une "rupture amoureuse". Je ne vous demande pas de tout comprendre de ces textes, à vrai dire pour qui ne me connait pas personnellement, ça n'est pas grave.
Pour celles qui me connaissent plus, TC, Ariel, rassurez-vous, j'exorcise.
Ces textes comptent beaucoup pour moi, ils ne cherchent pas à être beau ou poétique, ils cherchent à panser des plaies.
Je me souviens d'un premier soir, premier regard
Comme d'une chanson légère menée tambour battant
Des battements de mon coeur fou en cet instant
Qui a vu naître le début de notre histoire
Je me souviens de ce jardin au clair de lune
Et des lumières de réverbères, du bruit autour
Puis de nos lèvres comme dans une bulle, devenus sourds
Premiers égards, et ma vie qui soudain s'allume
Je me souviens de la douceur de ce temps suspendu
Cet au revoir, là dans le soir, comme une promesse
Et puis ces mots, cette douceur, cette tendresse
Ma nuit hantée d'un azur encore inconnu
Je me souviens du lendemain, de ton passage
Comme un éclair, en courant d'air, je ne rêvais pas
C'était bien toi, là comme hier, moi dans tes bras
Et la lumière qui se perdait sur nos visages
Je me souviens des jours d'après, là sous la pluie
De tes paroles, de tes histoires, d'un "nous" naissant
De tes sourires, de moi qui te disait " attend"
Premières patiences, première histoire qui se construit
Je me souviens de ma douleur, premiers tourments
Des mes inquiétudes et de mes pleurs maladifs
De cette souffrance, comme un coup de poignard à vif
Là, dans mon propre coeur, pourtant si impuissant
Je me souviens, stupide idée, de mes bêtises
De mes maladresses, de tes regards amusés
De tes moqueries calines, de ta patience tentée
De chaque secondes voler au temps pris par surprise
Je me souviens d'un jour de juin où je tremblais
Où ta chaleur si rassurante me berçait de passion
Et où mon coeur, ton coeur, battaient à l'unisson.
Je me souviens à quel point tu pouvais m'aimer
Je me souviens de chaque jour, de chaque moment
Comme d'une perle rare, à la splendeur incomparable
Je garde en moi chaque sensation inoubliable
Puisqu'un ange est passé au coeur de mon printemps.
Je me souviens de ce dernier jour, de tes yeux
Qui pour la dernière fois ont enlacé les miens
Avec tant d'honnêteté même dans ce mot " fin"
Que je ne t'en veux pas d'avoir choisi pour deux
Je ne t'en voudrais jamais, même de ton silence
Parce que tu m'as offert et sans aucun détour,
Du bonheur absolu à cette immense souffrance
Tout un millier d'étoile, un océan d'Amour.