Mon tout premier "roman" était un roman épistolaire. J'étais en quatrième, je l'écrivais pendant mes cours d'allemand parfois ( ce qui pourrait expliquer mon niveau en Allemand d'ailleurs...) il y a quelques temps, je suis retombée sur ce vieux texte, vingt pages, très mal écrite qui à l'époque avait fait pleurer une amie et qui aujourd'hui me fait hurler de rire, pas le sujet, parce qu'il est triste, mais mon style. Alors j'ai essayé de le réécrire... et finalement ça reste en suspens. Si je parviens un jour à le terminer je le mettrai ici.
(Note pour TC : il s'agit de correspondance que tu as dû lire je crois, le sujet s'est un peu amélioré)
Ce court (trop hélas) texte est le passage capital de ce que j'ai essayé de réécrire. Je le laisse à votre jugement...
Pourquoi ? tant de question qui n’ont jamais de réponses, tant de rêves qui jamais ne seront autre chose que des rêves… Idéal… il n’y a pas d’idéal, il n’y a rien de vrai, il n’y a rien de faux non plus… tout est, paraît, tellement injuste.
Pourquoi grandir ? pourquoi apprendre à quel point les rêves resteront des rêves ? Oh ! Pourquoi vivre alors ? Et dire, que j’ai tant cru en moi, que j’ai tant cru en ce bel avenir que je me traçai ! Et de cela que reste-t-il ? rien, des larmes au mieux… Dans ma lucidité, il m’est arrivé de penser qu’un jour je tomberai de haut, de très haut… Ca y est, je tombe.
Et il n’y a rien en dessous, ni filet de sécurité, ni des bras qui se tendent. Rien.
Les ombres naissent lorsque les rêves meurent. Et je sais que les miens m’échappent, petit à petit, morceau par morceau. Je perds mon essence, je perds mon envie et mon temps… Qu’irai-je faire des années que l’on me donne si je ne puis atteindre le but ?
On court tous après des chimères, pauvres chimères ! à force elles s’essoufflent ! Il en va des rêves comme de la neige, on a beau tenter de l’empêcher de fondre, la réalité, la sinistre réalité, nous rattrape toujours, la neige fond et les rêves s’évaporent.
Mais qu’on ne me dise pas qu’il ne faut pas rêver ! qu’on ne me dise pas qu’il vaut mieux vivre ! ah non ! ça non jamais ! Vivre ? mais qu’est-ce vivre ? hein ? peux-tu me le dire ? lâche, Allez !Crache-le moi à la figure le verbe vivre ! fais-le vibrer avec ta jeunesse avec ta passion ! Vivre ! Aimer tant qu’on y est ! Pourquoi ? Qu’est-ce que vivre sans but, sans espoir, sans amour ? qu’est-ce que vivre quand on est seule ? que seuls les rêves que l’on croit pouvoir atteindre un jour sont les ailes qui nous portent ? J’y ai cru, jusqu’ici, j’ai cru que je vivais, j’ai cru que je rêvais… mais j’ai tout perdu… tout… Je n’ai pas de talent, je n’ai pas de choix, je n'ai rien qui me soit propre… Et seule, je ne vaux rien… Rien… Pourquoi grandir pour s’apercevoir que la vie c’est ça : un néant, une sombre routine… Va, mon pauvre ami, j’y vais, j’entre dans la vie… là ! Je quitte les rêves…j’entre dans la vie… pour m’y laisser mourir…