D'absolus silences, de vides où le vent souffle
Je suis passée à la lumière soudaine
Au creux de tes bras où j'ai perdu le doute
Et j'ai changé de route guidée par tes sourires
Et puis, tu es parti sur un autre chemin
Avec tes raisons que je crois comprendre
Et moi, je ne voulais pas,
Je ne voulais pas te perdre, j'ai perdu ton amour
Je t'ai écris une lettre, la seule lettre d'amour
Que j'ai jamais écrite.
Et j'ai si peur que ces mots aient ouvert des blessures
Que je crains de t'avoir perdu à jamais.
J'ai peur que tu m'en veuilles
Quand moi je ne t'en veux pas
Quand j'en suis incapable
Parce qu'il y a toujours eu tant d'amour dans tes yeux.
Et demain, demain, je croiserai ton regard
Sans pouvoir m'y noyer comme j'aimais à le faire
Sans pouvoir m'attarder sur ton si doux visage
J'interdirai au mien de te dire que je t'aime.
J'interdirai à mes yeux de se tourner vers toi
J'interdirai à mes lèvres de se tendre vers les tiennes
J'interdirai à mon coeur de crier ton nom
Je scellerai sur mes lèvres un sourire comédien
Je me forcerai à rire à ce qui sera drôle
En sachant qu'à chaque instant je chercherais tes regards
Que je t'observerai sous ton masque de joie
Te torturer autant que je me torturerai
Et je sais que ça me fera mal,
Que ça me brisera comme ça te briserais
Si je me laissais perdre dans les regards d'un autre
Comme j'ai peur que tu laisses une autre t'approcher.
Aucun autre ne m'atteindra plus.
Parce que je déborde encore de ton amour
Qu'aucune de ces nuits passées à pleurer
N'a su vider mon coeur de toi
Je pense encore à toi
Et je penserai toujours à toi, toi mon premier amour
Mon plus bel amour, ma plus folle passion
Je t'ai gravé en moi
Et je t'écris encore, à l'encre de mes larmes
A l'encre indélébile de ma souffrance
Parce que mes yeux ne me suffiront pas
la plume aussi a besoin d'éclater
Le vent souffle sur des braises encore chaude
Qui traînent dans le froid laissé par ton absence
Il n'y aura plus de vide en moi
Juste l'ombre de tes anciens sourires