Quatre jours après toi. ( texte écris d'un trait, sans réfléchir. désolée des fautes d'orthographe qu'on y trouve certainement. Corrigez-moi si vous voulez)
Voilà quatre jours maintenant que tu es sorti de chez moi après cette terrible discussion où tu ne terminais pas de t'excuser de me dire que c'était fini. Voilà quatre jours que doucement j'essaye de remonter à la surface, de reprendre un peu d'air, d'essayer de retrouver ma vie d'avant toi.
Mais il n'y a pas de retour. Il y aura toujours un avant et un après toi. J'ai pleurer le 16, le premier soir. J'ai éclaté en larmes et en cris de douleur dès que la porte s'est refermée sur toi. Je me suis accordée une heure où je n'ai rien fait d'autre que de verser des larmes, sans savoir pourquoi, sans savoir sur quoi je pleurais. j'en avais juste besoin. Soi-disant, ça soulage, ça vide le coeur, les pensées... Mais pleurer empêche de voir plus loin. La souffrance empêche de voir plus loin. C'est une sombre frontière qu'il faut pourtant franchir, parce qu'on ne peut pas rester définitivement suspendu au bord du vide. Il faut choisir entre remonter et lâcher prise.
Je ne suis pas de celle qui lâche prise. ça n'est ni du courage, ni de la volonté. C'est juste l'envie de vivre malgré tout.
J'ai pleuré le 16 dans la soirée aussi, chez ma soeur, discrètement, à l'abri des regards. On ne pleure pas en public. J'ai pleuré le 16 autour de 23 h parce que mon coeur attendait ce coup de téléphone que tu me passais tous les soirs et qui durait des heures.
Le 17, je n'ai pas versé une larme avant 18h. A 18 h mon coeur à penser qu'à cette heure-là tu étais près de moi d'habitude. J'ai vite effacé les larmes de mon visage, parce qu'il ne fallait pas qu'on me voit dans cet état. Et j'ai vite affiché mon masque-sourire, pour dire aux autres " regardez comme je m'amuse, regardez comme je vais bien."
Le 18 j'ai pleuré de 2h à 4h du matin en t'écrivant cette lettre que tu dois avoir lue maintenant. J'ai explosé dans la journée, lorsque C est venue me voir pour la première fois depuis la fin de notre histoire.
Le 19 je ne me rappelle pas.
Le 20, soit aujourd'hui, j'ai décidé d'être de bonne humeur la journée entière, parce que c'est le jour de mon anniversaire, et que quelque part, j'espère encore que tu t'en souviendras. J'ai passé la journée à faire semblant de rire, à rire parfois vraiment, à passer du bon temps. Je me suis consolée de toi en faisant les boutiques et en feuilletant quelques livres dans une librairie. Là, sur les étagères, il y avait un Coelho. J'ai fait un détour par la médiathèque en rentrant et j'ai emprunté " Maktub".
Tu sais, Paulo Coelho, c'est l'auteur de l'Alchimiste et de tant d'autres livres qui ne parlent que de rêves, d'espoir et de Vie. Il est, je crois, le meilleur auteur à lire pour consoler le coeur. J'éviterais les Marc Levy pendant un bout de temps, parce que lui parle beaucoup d'amour et que tout ce qui est lié à l'amour, pour moi, est toujours lié à toi. Levy, lui, raconte des passions qui se cherchent, qui se déchirent puis se retrouvent, qui finissent bien, en somme, comme des contes de fée moderne bourrée de cette magie sublime que j'ai perdu il y a quatre jours et qui te ressemblera toujours.
Tu sais, Aimer s'écrit toujours avec un grand M. IL faut juste que j'apprenne à ne plus l'écrire. A le faire rimer avec souvenir.
J'apprend à ne plus te voir dans chaque secondes de ma vie, dans chaque geste, dans chaque mot. J'apprend à ne plus attendre tes appels, tes signes, tes sourires. J'apprend à ne plus me perdre ton regard si magnifique, ces yeux azurs indescriptibles où je lisais l'amour à l'état pur, où j'aurais pu passer ma vie entière, où pour la première fois je me sentais vraiment vivante. J'apprend à ne plus rêver de toi, à ne plus imaginer ce que je voulais vivre avec toi.
Je ré-apprend à être seule en ayant connu la douceur d'être deux.
Je me réapproprie mon être, mon coeur, mes rêves. Tout ce qui t'appartenait.
Une chanson de Goldman dit " mais l'amour tu peux tout le garder (...) reprendre c'est voler". En somme, c'est ce que je ressens. Tu m'as laissé l'amour. Tu me l'as offert avec tant de sincérité que même ton au revoir en portait l'empreinte. Tu ne m'as rien repris de cet amour-là.
C'est pourquoi, il y aura toujours un avant et un après toi. C'est pourquoi je n'oublierais jamais...
Je sais maintenant ce que aimer veut dire. Grâce à toi.
Mais la souffrance, ne t'inquiètes pas, ne me couperas pas les ailes. Je suis de celles qui se battent, aussi fragile que je puisse être. Il est des choses auxquelles je ne renoncerai jamais, ces choses qui m'ont fait tenir jusqu'à maintenant, et me soutiendront toujours. Mon rêve. Mon unique rêve, mon unique but. Tu n'as jamais su ce que cela voulait vraiment dire pour moi. Tu n'as jamais su que, comme une amie le dit si bien le rêve est mon moteur, si je l'arrête, je ne suis plus moi.
Après toi, le rêve est toujours là. Et comme après chacun de ces tournant de vie qu'il a pu prendre, le rêve est différent. Mais toujours essentiel. Il y aura un après toi. Il me faudra du temps. Mais un jour, je compterais les jours où je n'ai pas pleuré sur ce bonheur enfui. Un jour, je ne compterais plus les jours. Je vivrais simplement le bonheur présent.
En espèrant que, d'une manière ou d'une autre, tu fera toujours partie de cette vie que tu as transformé.
Le 20, tout à l'heure, j'ai ouvert la première page du livre de Coelho. Un lecteur avant moi y a oublié un post-it. C'est une écriture ronde, un peu maladroite, une écriture de gauchère _ enfin, ça je l'imagine. A l'encre rouge, une citation du livre. La première que je lis et la plus essentielle.
C'était la phrase qu'il me fallait trouver.
" L'amour n'a jamais empêcher personne de poursuivre un rêve".