C'est l'heure où, oui, c'est cela,
C'est bien l'heure où tu pars, déjà
C'est bien cette heure là qui me tue
Mon cri s'éteint, à quoi bon, disparu
De mes jours, autant dire de ma vie
Après tout, je ne manquais de rien avant...
Avant toi, j'étais bien, reposée, assoupie
Non, avant toi, c'est rien que j'étais! ce diamant
Scintillant à mon doigt et que tu me donnas
En souriant un jour...ce sourire, cette voix
Où sont ils, et ce soir, qui d'autre que moi
Le verra, ce sourire, cette voix, l'entendra ?
Je meurs de ton absence, mes yeux sont condamnés
Le temps se traine, lourd comme un nuage noir, pressé...
Au bord du chemin, je suis étendue, triste et nue
Ton horizon me hante, moi, ta muse éperdue.