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 un conte de fée revisité : la belle au bois dormant

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Aurore
Rang: Administrateur
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Aurore


Nombre de messages : 1159
Localisation : Lille
Date d'inscription : 27/11/2004

un conte de fée revisité : la belle au bois dormant Empty
MessageSujet: un conte de fée revisité : la belle au bois dormant   un conte de fée revisité : la belle au bois dormant Icon_minitimeLun 13 Mar - 23:24

Il y a bien longtemps dans un pays lointain
vivaient une reine et un roi qui s’amusaient fort bien
parce qu'ils n'avaient point encore de marmot braillant
Pour voler leur jeunesse et prendre tout leur temps.
Ainsi vécurent-ils heureux des années durant
Jusqu'au jour où Sa majesté la Reine attendit un enfant...
" qu’allons-nous faire, mon mari, de ce marmot-là ?
Il sera bien encombrant, pour sûr il pleurera !
" Et bien, madame, ne t'inquiète donc pas tant,
je ferai venir du royaume entier
Une vingtaine de fées pour marrainner l’enfant
Qui toute vingt qu’elles seront, sauront s’en occuper."
Ainsi fut-il, au palais décidé
Et la reine, bienheureuse, rassurée,
Pût mettre au monde son mioche dans la sérénité.

Quelle ne fut pas leur joie devant le doux minois
Le visage angélique de l’enfant endormie
A coup de belles histoire et d’il était une fois
Conter par une marraine, une fée bien jolie
" on dirait un gentil petit rat !"
chuchotait son papa
« mais enfin, monsieur mon mari,
Répondait lors sa mère soudainement attendrie
On ne dirait pas un rat, on dirait une souris."
Aussi voulurent-ils la baptiser ainsi,
mais les fées ses marraines étant en désaccord
finirent par décider qu’elle s’appellerait Aurore.
( Fardeau lourd à porter
Pour celle qui après
Leur vie durant devront
Souffrir la comparaison)

Au baptême fastueux qu’organisa son père
Parce qu’il aimait le vin parce qu’il aimait la bière
On fit venir avec les magiques marraines
Des tonneaux et des fûts au grand dam de la reine.
Chacune ayant bien bu, comme de bien naturel,
Eurent pour la belle enfant des dons et des merveilles
De la doter la pauvre qui d’une voix d’angelot
Qui d’un corps de rêves et qui d’autre un cerveau
Sans comprendre combien tant de charme et d’attraits
Ne provoque chez l’homme, ce macho arriéré
Qu’une crise d’angoisse face à son propre vide.
(Les fées ne furent en cela jamais vraiment lucides.)

Or soudain arriva au milieu de la fête
Une dame en colère et qui faisait la tête
Parce que ces voisins ne l’ayant guère prévenue
Elle n’avait pas pu se rendre au baptême
Et s’étant rendu compte de sa déconvenue
Convint sans plus tarder de s’y rendre tout de même
Et de bien faire savoir à ce roi et ses gens
Qu’on ne l’oubliait pas aussi impunément.
« Je te plains roitelet minuscule
Mes comparses ont offert des dons ridicules
A l’enfant que voici endormie innocente.
Mais voici que moi la fée malfaisante
J’arrive enfin sauver cette pauvre gamine
Ce bébé gémissant qui a trop bonne mine
Qui d’être trop gâtée finirait bien pourrie
Si je ne m’avisai de transformer sa vie
Aussi je te le dis à l’aube de ses seize ans
La curieuse se piquera au fuseau d’un rouet
Et parce que cela m’amuse follement
Elle en mourra en souffrant atrocement ! »
Et de rire sauvagement parti la mauvaise fée
Et de pleurer sa mère, les marraines en échos
Tandis que dans son lit s’éveilla le marmot
« et bien quoi, la fête est finie ?
Demanda le roi encore tout ébahi
« non non, dit une fée éméchée,
Ne vous inquiétez pas, on peut continuer,
La gosse ne mourra pas, elle dormira seulement
Une p’tite centaine d’année en attendant un homme
Qui tombera à pic à défaut d’être charmant »
« Et pourquoi faudrait-il qu’elle dorme ?
Demanda le roi qui chancelait déjà
« Parce qu’il faut bien mon roi, toute ces années-là
Pour que l’homme évolue dans sa mentalité
Et qu’il accepte que sa femme soit au moins son égale
Et qu’il veuille mettre en place un peu de parité
Or qu’elle le surpassera de manière sans égal
Avec tout ces dons-là dont nous l’avons doté »
« Ah fort bien ! » répliqua le roi
Qui ne comprenait rien à cette histoire en soi.

Revenu finalement de sa gueule de bois
Le roi fit un feu de camp avec les rouets
Parce qu’il ne voulait certainement pas
Voir la malédiction devenir réalité.

Comme par le plus grand des hasards
Les années passants
La princesse se trouva seule un soir
A l’aube de ses seize ans.
C’est que monsieur Perrault et ses autres amis
Font toujours bien les choses pour qu’il en soit ainsi
Que les fées aient toujours au bout du compte raison
De dire ce qu’elles disent de faire comme elles font.
Bien que la gamine, splendide_ avec un nom pareil
Me dirait vous, quoi de plus naturel ?_
D’une haute intelligence et d’un charme certain
Eut passé son enfance dans le château du père
S’aperçu tout à coup, se rendit compte soudain
Qu’il y avait une tour qu’elle ne connaissait guère
« Mais comme c’est bizarre ! se dit-elle, la curieuse
Je ne suis jamais allée dans cette tour merveilleuse
Et d’y monter gaiement la gamine ne tarde
Et d’y trouver assise une vieille filant
Qui lui tend le fuseau auquel elle ne prend garde
Et elle s’y piqua en hurlant atrocement
« Aie, mais ça fait mal, je ne me sens pas bien
Je tombe, je défaille, vieille, tu le vois bien
Pourquoi ne m’aides-tu pas, je me meurs sous tes yeux ! »
Elle tomba en effet l’enfant béni des dieux
Sous les rires narquois de la mauvaise fée
Qui s’était pour le fun, en vieille déguisée.

Elle repartit hilare vers son propre domaine
Laissant bien le soin à ses autres marraines
De transporter la blonde dans une chambre à coucher
Où elle passerait cent ans avant d’être éveillée.

Les cent années passèrent mais l’homme ne changeait pas
Les espérances de la fée ne se réalisèrent pas
Et la gamine assoupie pendant autant d’années
Avec ses ronflements finit par effrayer.

Or un jour, soudain, poussé par on ne sait quelle envie
Un jeune prince en passant tout à coup se dit
« oh, et si j’allais dans ce château en ruine là-bas ?
J’y trouverai peut-être une princesse faite pour moi ? »
L’homme était un peu niais, un peu fou
C’était un homme en somme ce qui excuse tout.
Il brava donc les ronces, les rats et les souris
Qui avait du palais fait leur petit nid
Disney dit que bravement il défia un dragon
En fait il n’y avait rien, que des ruines à foisons :
Cent ans sans ménage, sans soin ni entretien
L’endroit ne ressemblait évidemment à rien.

L’homme qui tombait à pic arriva auprès d’elle
Qu’il trouva endormie, par un charme encore belle
Charme que les fée baptisèrent chirurgie
Et que certaines dames utilisent aujourd’hui.
Mon bouquin dit que l’homme en tomba amoureux
M’est avis surtout qu’il était bien curieux
Et que comme tout les hommes ce qu’il voulait savoir
C’était par un baiser qu’il pouvait l’avoir.
Quelle ne fut pas la stupeur d’Aurore en s’éveillant
De voir ce goujat assis sur les pans
De sa jolie robe rose qu’en plus il froissait.
Elle lui retourna une gifle vite fait
« non mais ça ne va pas, espèce de mal-élevé ! »
Je censure là un peu les propos qu’elle usa
Ce doit être « salop » que la belle employa.
L’homme ne s’excusa pas comment l’aurait-il pu ?
Il ne comprenait les reproches de l’inconnue
Qui sans lui serait encore sous les drap à ronfler
Il aurait bien voulu être récompensé
« mais vous n’y pensez pas, s’offusqua-t-elle alors
J’ai perdu cent années, et vous vous voudriez
Qu’en m’attachant à vous j’en perde cent encore ?
Non merci pas pour moi, laissez-moi donc en paix
Qui a besoin d’un homme sans cesse à ses côtés
Jaloux et irritable, un macho sans cervelle
Quand mon QI à moi dépasse votre échelle ?
Monsieur laisser moi rire, c’est d’une absurdité
Cette histoire qui voudrait qu’une fille ait attendu
En perdant cent années qu’un jeune malotru
Vienne comme un sauveur se jeter à ses pieds
Et sitôt l’enlever pour sitôt l’épouser ! »
Ainsi elle le laissa au bord du lit tout seul
Faire de ses idées vieilles un bien sinistre deuil
Tandis qu’elle s’en allait, bien libre et décidée,
Parcourir le monde, ces cent ans rattrapés.
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