Et Alors...

Le but : écrire un conte, le plus bizarre possible, à plusieurs, en changeant d'auteur fréquemment.

Les règles : 1- C'est un conte, donc on respecte le schéma du conte : des ou un héros (-oïnes); un élément perturbateur ; des méchants ; des gentils ; des obstacles ; un happy-end ( enfin ça on peut moduler)

2 - Là où ça devient moins classique : Le but du jeu est de faire le conte le plus farfelu possible, le moins conventionnel, bref, absurde.

3- C'est écrit à plusieurs d'où découle la deuxième règle. Une quinzaine de ligne max par personne qui doivent se terminer obligatoirement sur "Et alors " pour que la personne passant après puisse reprendre. Le suivant reprend le texte également sur " et alors"

4 - bien sûr, et c'est aussi le but, on peut piéger les autres et laisser un " et alors" au beau milieu d'une phrase ou bien d'une action dont la fin peut-être multiple. Ce sera au suivant de choisir.

5 - Les pièges à éviter sont : a - tourner en rond / b- les incohérences ( encore qu'on puisse les pardonner )

Malgré le peu d'action sur le forum actuellement, je tiens tout de même à essayer de mettre en place ce petit jeu d'écriture à plusieurs. Je commence dans le conventionnel.

Il était une fois dans un pays lointain lointain il y a bien longtemps, un jeune garçon de ferme que les gens du village surnommait Vairon à cause de ses yeux : l'un marron l'autre bleu. La vie ne l'avait guère gâté : Vairon était maladroit, fluet, repoussé par sa famille. Le garçon de ferme était bien malheureux. POurtant, au fond de son coeur, il le savait, sommeillait un chevalier brave et courageux qui un jour accomplirait sans doute son fabuleux destin. Or, un jour dans le village, un vieil homme vint à passer qui apportait des nouvelles de la cour. Et alors...

Et alors, ce qu'il raconta transporta notre jeune ami... Le roi du pays cherchait à tout prix un mari pour sa fille ainée; pour son plus grand malheur en effet, la vie n'avait donné à ce noble seigneur aucun descendant masculin, ce serait donc le mari de sa plus grand fille qui hériterait du royaume. Bien évidemment, tous les chevaliers de la cour se précipitaient à ses genoux pour essayer de la courtiser. Malheureusement, la jeune fille était tellement moche qu'un seul de ses regards suffisait à pétrifier ses prétendants d'horreur, et tous refusaient finalement le mariage. Il n'y avait qu'une solution à cet épineux problème : aller chercher, après les profondes forêts, les fleuves impétueux, les montagnes glacées, les gouffres nauséabonds, au milieu d'un volcan grouillant d'asticots, dans la maisonnée d'une sorcière ensorcelantes, un elixir capable de donne à qui le boirait une beauté enchanteresque.
Tous les hommes du royaume étaient invités à cette quête... Dans l'esprit de Vairon, l'idée ne fit qu'un tour : il partirait à la recherche de cet magie ! Et alors...


Hum, je sais, c'est totalement débile comme histoire lol; je crois que je sus un peu trop joyeuse aujourd'hui, ça se rapproche de la folie... Cest que je commencerais à aller mieux moi !

( Bah, c'est le but du jeu !)

Et alors, un remue-ménage général eut lieu dans le village où tout les hommes, quelques soit leur âge, situation, mariée, vieux impotents, ventripotants, bouffis d'un orgueil tout masculin, souhaitaient, d'un coeur ardent d'une sincérité de pure formalité, prendre la route longue et sinueuse qui menait aux profondes forêts, aux fleuves impétueux aux montagnes glacées etc etc... Voyant cela, le chef du village prit une décision que reprirent nombreux autres villages du pays. Et le jour même, Vairon écoutait de toutes ses oreilles ( il en avait deux ) les sages paroles du chef :
" Amis, frères, pères, fils, cousins, voisins, parents, messieurs, Ce soir, sous les yeux ébahis de ses dames posté devant leur petite lucarne, nous organisons un casting immense pour savoir qui d'entre vous, amis, frères, pères, fils, cousins, voisins, parents, messieurs, qui d'entre vous est digne de partir pour cette quête !"
Ainsi en fut-il décidé et Vairon, gonflant la poitrine pensa : " Et alors,

( comme c'est dommage que cette histoire ce soit arrêté comme ça ze m'en vais la reprendre où nous l'avions laissé ! venez m'aider à la faire renaître ! il est marrant le début ! )
" Et alors, moi aussi je peux y arriver ! moi aussi je peux passer le casting, je sais chanter d'abord !"

Et puis il faut aussi avouer que Vairon avait plus d'un tour dans son sac. Parce qu'il avait beau n'être qu'un minable maladroit et malchanceux, il avait fini par se faire des relations à force de voyager de ferme en ferme pour proposer ses services. c'est comme ça qu'il avait connu Jordy qui lui avait donné quelque truc pour chanter.
Le jour du grand casting arriva. Et alors...

Et alors, au son du clairon, il tomba. Oui, ainsi était notre ami Vairon, dont les jambes se dérobaient dès qu'il y avait quelque tension en lui. Point guère de contrôle des jambes, qui s'effondraient alors comme si quelque objet tombé du ciel, détourné par des pouilleux barbus avides de pucelles, les avait préalablement frappées, et que dès lors toutes les éminentes autorités instruisant la populace avaient conclu que ceci expliquait cela. Bien entendu, l'objet en question les aurait percutées longtemps avant, et les dégâts auraient été visiblement partiels, mais les éminences, de tous temps et de tous lieux, ont leurs raisons d'avoir raison. Vairon sortit de sa léthargie - née de la chute - et de la ferme en boîtant. Sur le chemin allant à la place centrale du village, montée sur pilotis, car il y avait dessous une cuvette où l'on pouvait plonger jusqu'à dix mètres de profondeur, il faisait déjà des vocalises, sans voir que le jeune Halgand, un garçon de seize ans qui en paraissait vingt, populaire, et qui emmenait souvent damoiselles et damoiseaux visiter les buissons, le raillait, derrière une fenêtre, avec sa tutrice du moment. Et alors

Et alors on enchaîne bordel!

ce week-end, promis ! ( on bosse nous ! lol)

Promesse non tenue. Moi aussi, je bosse.

Mea maxima culpa... je sais j'ai pas tenu ma promesse, panne d'inspiration sèche. Je m'en vais rectifié cette erreur de suite, m'en voulez pas si c'est bancal, jsuis crevée et malade.

Je tiens à préciser quand même que ta propre intervention dans cette histoire m'a un peu déboussolé... j'y ai pas tout compris d'ailleurs. Bref... Je reprend

Et alors, le jeune Halgand, qui ne doutait certes jamais de rien, harangua notre jeune héros : " Hey toi, le gamin qui boite, crois-tu vraiment avoir tes chances ? pauvre gamin, jette-toi à l'eau tout de suite, ça vaudra mieux!"
Vairon frémit et fit comme si de rien, cahin caha, il avança vers la place sur piloti de son joli petit village où déjà se rassemblait des dizaines de gaillards, tous plus bizarre les uns que les autres : certains enchaînaient trois couplets sans reprendre leur souffle sur un rythme saccadé tout en tournant sur eux-même, tête en bas et sans les mains; d'autres avec leur voix de fillette chantait du Céline Dion en mangeant la moitié des paroles ; d'autres encore dans un style personnel mi-rasta-reggae mi-mozart s' accompagnant au piano dans un inaudible chuchotement de refrain prônaient la paix et les aéroplanes... Vairon déglutit difficilement, la concurrence était rude. D'autant qu'Halgand débarqua tout à coup avec sa coiffure à la Elvis, sa bécanne à la Johnny et son costume à la Jagger, vague tentative de rock n'roll attitude qui fit sensation dans la foule et occasionna de multiples abandon. Le pauvre Vairon n'entendait cependant pas se laisser faire. Il prit le parti de défendre son bout de viande jusqu'à la mort s'il le fallait( enfin façon de parler) et alors...