Entre quelques brouillons, quelques feuilles volantes
Les pages' d'un cahier jaun' tout barbouillé d'encre
Derrière chaque mot je revois ton visage
Comme une photographie venue d'un autre âge
Comme j'en parle on dirait que ça fait bien cent ans
Que ces écrits dormaient au fond d'un tiroir blanc
C'était bien après ça quelque chose comme hier
Où j'inscrivais encore quelques strophes quelques vers
La plupart parle de toi sur le papier glacé
De tes sourires moqueurs entr' mes vers oubliés
Dans une mare de couleur où mes mots se mélangent
Apparaît tout à coup le visage d'un ange
Entr' les notes maladroites d'une main malhabile
Et les dessins ratés à l'encre indélébile
J'entends chanter tes rires aussi clair là maintenant
Aussi clair et sonore qu'au début du printemps
Il rest' des pages blanches dans mon vieux cahier
Et des vers à écrire, anecdotes à conter
Immortels brouillons, éternelles feuilles volantes
Les pages de mon histoire barbouillées de ton encre.