Hier, je me souviens, tes rires hallucinés
Au détroit des angoisses, comme une bulle, explosaient
Etincellaient nos yeux comme un ciel d'été
Enchevêtraient nos liens dans d'étroits noeuds serrés
Hier, je me souviens, tes regards insolents
Brisés comme un hiver, battus aux quatre vents
S'isolaient comme une île, pendue à l'océan
Fuyaient les mondes vides, les yeux morts des passants
Hier, je me souviens, tes danses ensorcelantes
Tes pas au bord des gouffres, tes lèvres violentes
S'étiraient douloureuses à peine souriante
Lasses, et tu dansais toujours tes passions d'innocente
Hier, ai-je oublié, les désirs enlacés
Les temps lents et fragiles la douceur acharnée
Les nuits longues et blanches où ton visage tremblait
A la lueur blafarde des lumières sacrifiées?
Hier, si j'oubliais, mais je n'oublierais pas,
Les sournoiseries sublimes d'un destin mort déjà
Si j'effaçais les jours fourbes, noyés en déraisons
Les ombres de tes larmes me les rappelerons
Bon voilà, je reprend encore une fois un de mes thèmes favoris (mémoire, temps, hier, souvenirs, regret, bref rien que du très pathétique et du profondément idiot vu ma jeunesse mais bon... ahem...) vous me voyez navrée de vous sortir du réchauffé après trois semaines sans rien ( damned, je m'en remets pas mdr !)