Dans sa sombre chrysalide, ses ailes de cristal
Repliées contre son corps, la protège du temps
Elle dort, paupières closes et ses rêves en étoiles
Tisse les fils invisibles des murs d'enchantements
Et puis, l'Amour, un prince noir, a brisé les parois
Les ailes déployées, scintillent au doux soleil
De ses baisers poisons, de ses lèvres criminelles
Elles se laissent froisser dans l'étreinte de ses bras
Envolée loin de sa prison d'enfance
Enivrant ses sourires à ses sourires menteurs
S'est déchiré le voile de ses anciens silences
Naïve prise au piège de ses propres erreurs
Et lorsque le vent a soufflé bien trop fort
Déchirant l'illusion et le masque suranné
Ses ailes diaphane se noyant dans l'aurore
En morceaux de cristal sur le sol brisées...