( écris dans le train en allant à Aix en Provence, le deux juillet donc. Avant " Rage" et "Sur le vide"... je sais il faut suivre !)
Noir, sournois danger, hier est un champ de mine
Et les souvenirs explosent à chaque pas que j'y fais
J'ai cru quitter les gouffres et les sombres abîmes
Hélas plus le temps passe et plus j'ai de regrets
Des regrets de passage, un brouillard en été
Un voile sur les yeux, des illusions démentes
La façade de mes rires est allé s'effondrer
Sous les coups de marteau d'un visage qui me hante
Les soupirs m'échappent, je rencontre une larme
Où ton nom a graver ton image en reflet
Comme un sombre délire la souffrance a son charme
C'est une prison fragle puisqu'elle est ton portrait
Et tandis que ma force s'épuise à me mentir
D'ignobles certitudes me tiennent vainement debout
Je demeure prisonnière d'un monde de souvenirs
Car le passé me brise et me mets à genoux.