thématique : Tâche ménagère / contraintes : plusieurs !

Alors, je lance un double ou triple défi c'est à voir.
Contrainte thématique :
Je veux un poème qui parlera d'une tâche ménagère ( on va rigoler tient !)
Mais attention :
Nulle part dans le poème la tâche en question ne doit être nommée
je veux des vers de huits pieds pas un de plus
et je veux retrouver le mot " ramper" dans le poème sans que ça fasse artificiel.

Amusez-vous bien... ( *rire sadique*)

Je promet que si au moins une personne relève mon défi, je relève aussi !

Je tiens à préciser que ce qui suit n'est pas de moi, mais d'une amie, une certaine Wanda von D., à qui j'ai pensé en lisant ce message. Je lui ai donc soumis la chose et elle a rapidement accouché d'une belle production. Sauf que pour les huits pieds, c'est râpé, elle a pris, égale à elle-même, la liberté d'alexandriniser l'injonction.
Je ne pouvais pas ne pas faire profiter l'assistance Plumaire des talents de Wanda. Voici donc l'oeuvre :

"
Traîner dans les rayons de l’ogre mercantile,
Eclaboussée des sueurs de passants imbéciles
Haranguée de toutes parts par des succubes blondes
Aux réclames tantales, aux sourires de Joconde

Attendant le moment où ma garde se baisse
A l’heure de l’offertoire au Dieu tiroir-caisse
Elles glapiront encore ces courbures de cils
Le bonheur effarant des ménagères

Ces sourires carnassiers, rouges comme des sanctions
M’exhortent à dépenser, reines des Concussions,
Monstres sourds, impavides, riant de mes frissons !

Et me voilà piégée, je ne peux reculer
Ils m’encerclent et m’exhortent de leurs dents de papier
A ramper en cadence, brebis aseptisée!
"

Je dis : défi relevé et haut la main ! dommage pour les huit pieds, mais bon... je ne chipoterai pas. Quand je serai d'humeur, je m'y mettrai.

Depuis le temps que j'avais dit que je le ferai, la voici ma réponse à mon propre défi... à prendre avec humour et métaphore... ça n'a point été évident...

Puisque les moutons s'amassaient
En informes troupeau sous le lit
A ramper l'un sur l'autre et puis
Bêlant comme s'ils agonisaient

Ma bonté coutumière me fit
Empoigner un engin afin
D'abréger leur douleur enfin
Et leur hurlement d'agonie

Le geste fluide et précis
Aspire les tourbillons fuyant
Et le troupeau agonisant
Retourna à la bergerie.