C'était le soir. Sans me presser, je descendais
Les quelques marches que si souvent j'empruntais
Pour aller dans le pré respirer les étoiles
Et contempler le ciel dans sa lumière pâle
C'était le soir. Soudain, un parfum m'assaillit
Quelque chose de doux, aux accents nostalgiques
Une odeur végétale, un souffle aromatique
Qui emplit mes narines et troubla mon esprit
Comme si, me voyant à cet instant précis
Les arbres et les fleurs de ma chère Provence
Pailletaient mon regard de souvenirs d'enfance
Et me laissaient perdu avec mon coeur empli
De ces petits bonheurs, de ces bouts de mémoire
Qui réchauffaient mon âme à la fraîcheur du soir.
(c) Musefabe 2006