Que répondre à ceux qui disent que la vie est dure ?

Le sujet est dans le titre. C'est une réflexion qui m'est venue alors que je pédalais sur mon vélo ( comme quoi...) et après avoir lu un article de journal qui parlait du pays où les gens étaient le plus heureux de vivre. A la surprise général, c'est le Nigeria qui arrive premier dans ce classement bizarre.
De là ma question, mi question de société mi question d'actu, les gens qui dans nos sociétés bien développées voient sans cesse tout en noir, ne pense qu'à pester contre les autres, bref, qui semble souffrir d'un certain mal de vivre, ont-ils raison ou tort ? Que peut-on leur répondre ? Et vous, qu'en pensez-vous ? Optimiste pessimiste ? Et pourquoi ?

Je crois que je vais rester silencieuse...

Je pense que c'est dû un peu à notre société... La montée de l'individualisme, les problèmes, le stress... Tout ça fait en sorte que l'on se sente mal...

Et puis la plainte est un formidable moyen de se faire remarquer...

Je pense aussi que nous trouvons la vie dure parce qu'on n'apprécie pas le moment présent, on se projette toujours dans l'avenir... Et puis il n'y a que dans les films où quand l'ami a le moral au plus bas que le héros lui dit "Regarde les oiseaux chanter, profite de l'air que tu respires... blabla" et d'un coup l'ami pète la forme...

Si on prenait le temps, on serait bien moins malheureux...

Bon, j'arrête là, sinon je ne finis pas... Pour résumer, trouver la vie dure est un phénomène de société...

phénomène de société sans doute. Il me semble qu'en fait aujourd'hui on fait rimer bonheur avec aisance niveau porte-monnaie. On voit le monde à travers les yeux de ce qu'on peut se permettre et ce qu'on ne peut pas. Est-ce vraiment normal comme comportement ? Certes, comme tu le dis Riza, c'est un phénomène de société. Mais est-ce qu'on est pas un petit peu "ridicule" de ce côté-là ? Il y a tellement plus malheureux dans le monde que je trouve qu'il y a matière à réfléchir avant de se plaindre...

Plume a écrit:

phénomène de société sans doute. Il me semble qu'en fait aujourd'hui on fait rimer bonheur avec aisance niveau porte-monnaie. On voit le monde à travers les yeux de ce qu'on peut se permettre et ce qu'on ne peut pas. Est-ce vraiment normal comme comportement ? Certes, comme tu le dis Riza, c'est un phénomène de société. Mais est-ce qu'on est pas un petit peu "ridicule" de ce côté-là ? Il y a tellement plus malheureux dans le monde que je trouve qu'il y a matière à réfléchir avant de se plaindre...

moi perso je fait rimer bonheur avec amour, sinon pour répondre au sujet, je dirais que la recherche du bonheur n'est pas la même partout, dans les pays dis "pauvre" il se contente de peu, juste de quoi vivre, tandis que dans les pays dis "riche" , les personnes en veulent toujours plus.

Riza a écrit:

Je crois que je vais rester silencieuse...

Je pense que c'est dû un peu à notre société... La montée de l'individualisme, les problèmes, le stress... Tout ça fait en sorte que l'on se sente mal...

Et puis la plainte est un formidable moyen de se faire remarquer...

Je pense aussi que nous trouvons la vie dure parce qu'on n'apprécie pas le moment présent, on se projette toujours dans l'avenir... Et puis il n'y a que dans les films où quand l'ami a le moral au plus bas que le héros lui dit "Regarde les oiseaux chanter, profite de l'air que tu respires... blabla" et d'un coup l'ami pète la forme...

Si on prenait le temps, on serait bien moins malheureux...

Bon, j'arrête là, sinon je ne finis pas... Pour résumer, trouver la vie dure est un phénomène de société...

Ah Riza, je ne sais pas si tu soudes des pots d'échappement, mais bon, je partage tes idées (ce qui n'est pas forcément flatteur mais bon).


Et bien oui, on se projette toujours dans l'avenir, jamais content, toujours en stress...
Moi je savoure l'instant, le paisir d'entrer dans l'usine surchauffée à quatre heure le matin, le sourire aux lèvres ...
Oui, je savoure le bonheur d'étaler avec délectation du métal fondu sur une oeuvre d'art nommée pot d'échappement.
Bien sur, sous prétexte de maux de dos, cancers, tendinite douloureuse,
genoux usés, tympans saturés par le bruit et autres sympatiques petites pathologies, certains te tirent une gueule à faire déprimer Achille Zavata de son vivant, c'est dire si c'est pénible!

Oui, savourons le plaisir d'être en vie, savourons savourons...
La camarde viendra bien assez vite nous prendre, alors, inutile de la solliciter...

Et puis, surtout, ne pas se prendre au sérieux, rire et rire encore, sans retenue, sans craindre d'être ridicule, le rire est salvateur, rire et rire encore jusqu'à notre dernier souffle...

Vivement l’avenir !
Viv’ment qu’j’sois grand
Proteste l’enfant
En maudissant
Ses chers parents,
Viv’ment qu’je bosse,
Marre d’être un gosse,
J’veux faire la noce,
Quelle vie atroce !

Jamais content !
Pourquoi gémir,
Etre si pressé,
Tous ses viv’ment
Vers l’avenir
Font trépasser.

Viv’ment qu’on s’aime,
Bonheur suprême,
Vie de boême,
Quel beau poème.
Viv’ment qu’elle parte,
Elle est si tarte,
Ah qu’elle s’écarte
De ma vie Marthe.

Jamais content !
Pourquoi gémir,
Etre si pressé,
Tous ses viv’ment
Vers l’avenir
Font trépasser.

Viv’ment la r’traite,
Ce boulot d’bête
Me prend la tête,
J’veux faire la fête.
Viv’ment la mort,
Mon pauvre corps
Que l’âge dévore
Vacille, s’endort.

Jamais content !
Pourquoi gémir,
Etre si pressé,
Tous ses viv’ment
Vers l’avenir
Font trépasser.

Amicalement

Jean-Pierre

Ce poème cadre bien ce que je pense : quand on est gosse on est pressé de grandir parce qu'on a l'impression que les adultes font ce qu'ils veulent ( rappeler vous vos sept ans trois quart) et quand on est ado ( période dans laquelle on croit que la terre entière est contre nous) on ne veut plus grandir parce que devenir grand = problèmes multiples... au -delà, je ne sais pas, j'y arrive seulement...
Regarder l'avenir avec le sourire aux lèvres, c'est un peu difficile. Cependant, je n'ai pas envie de dire que la vie est dure. Parce que la vie c'est ce qu'on en fait. Même si des circonstances nous ballote un peu dans tout les sens, je pense que chaque être humain a son existence entre les mains, et c'est peut-être la plus grande des responsabilités qu'on a... (Un peu idéaliste moi ?)

*Riza qui reviens après un moment d'abscence*

Désolé Jean-Pierre, je ne soude pas de pots d'échappements, mais mon père a été mécano...(au fait, bienvenu)

Comme tu le dis Plume, on a notre existence entre nos mains... encore que... On a tous des stéréotypes ancrés dans notre petite tête par l'éducation...
Il est vrai qu'il est dur de dire que la vie est dure, mais il faut penser que les gens autour de nous peuvent nous la rendre quelque peu insupportable... Si on ne considère que l'aspect matériel, on peut se contenter de très peu, mais les gens autour de nous créent des contextes dans lesquels on est bien embêté...

Petit exemple perso : je viens de rentrer en Fac... moi qui me disait que ça allait être super, me voilà bien surprise. Je ne peux pas dire que c'est à cause du matériel que je ne me sens pas bien, j'ai fait la majeure partie de ma scolarité dans des établissements pourris, ça na m'a pas empêché de réussir. Mais du côté des gens, là je n'en peux plus, et j'en suis même venue à regretter mes choix, parce que ça avait l'air trop dur...

Bon, je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire...
Mais je me demande quand même pour quelles raisons peut-on dire que la vie est dure?