A lire avant : Naissance, enfance, crépuscule, prélude à la mort de l'ange.
Quelques perles glacées dans les yeux d'un ange
Ont brisé les silences de ces deux miroirs
Et les reflets diformes où se perdait l'espoir
Et les rivières d'argent, le visage dérangent.
Sublimes et douces ailes, Ô pauvres ailes froissées
Le coeur qui vous ressemble a perdu l'art d'aimer
Ô tristes plumes noires, noires de leur douleur
De par la souffrance, les yeux de l'ange pleurent
Et le brasier s'embrase où se consument les âmes
Où la passion enferme et réduit à néant
La pureté d'un regard : la folie d'un dément
Les yeux de l'ange pleurent et ses ailes s'enflamment
Pauvres perles glacées deviennent larmes de sang
Et les ailes brûlées se pleuvent cendres et suie
Une triste fumée aux nuages s'enfuie :
Les yeux de l'ange pleurent, les yeux de l'ange mourant.