Petites notes avant de commencer... Ce n'est pas spécialement une période de ma crise Secret. Depuis que je le connais je rêve de découvrir cette terre qui lui est si chère, et ce qui c'est passé dernièrement ne change pas mon intérêt pour cette île si spéciale que l'on connaît en fait très peu (pour info, il s'agit de la Corse, mais chut...) Elle est un peu à son image, impossible à cerner... Après, avant que Riza pose la question, non les italiques ne veulent pas plus dire que je le mets en avant que j'aurais voulu signifier sa 'Vérité' universelle dans l'autre nouvelle. C'est une manière de le distinguer et de ne pas perdre le lecteur; comme je ne mets son nom nulle part, faut bien qu'il le reconnaisse à quelque chose ! Concernant la fin...il est toujours dangereux de tourner le dos à son ennemi, mais encore plus à quelqu'un dont ne sait pas réellement s'il est un ami ou un ennemi. Et je suis totalement incapable de dire ce qu'il ferait, je me suis trop de fois trompée sur son compte pour prétendre encore une fois le prévoir.
Sinon...cette histoire c'est pour la mer, puisque je l'ai écrite hier en une petite demi heure en la contemplant. C'est la seule qui garde réellement tous mes secrets, à prendre dans le sens que vous voulez.
Mdr, voilà, mon topo est plus long que ce... euh, si vous avez un nom lol merci de me dire ce que c'est !
Terre interdite
Certains jours je m'assoie face à la mer et, sans prêter attention à tous ces touristes indifférents, je regarde l'horizon et je pense à ce qu'il renferme. En me concentrant j'arrive à voir des rivages sauvages, des oliviers et des cigales cachées sous leurs feuilles, des forêts… Celles-ci renferment des secrets, des histoires mystérieuses et surtout des dangers silencieux.
Il me semble connaître cette terre. On me l'a tant de fois racontée, rêvée, inventée que mon esprit avait fini par accompagner mon conteur dans ses souvenirs et ses désirs. Il y avait des notes d'un amour si fort dans sa voix, une nostalgie si prenante qu'on ne pouvait qu'être hypnotisé en l'entendant. Et je l'ai écouté tant de fois…
Il me semble connaître cette terre, et pourtant elle m'est étrangère. Je ne la vois que dans mes chimères, jamais je n'y aie posé les pieds ni ne l'aie aperçue. Je m'y promène parfois, lorsque me revient l'écho de sa voix et la profondeur de ses regards, je respire les parfums qu'il répand avec magie et j'observe les récits de ses batailles et de ses joies. Mais je ne suis qu'une spectatrice invisible, protégée de ses conflits parce qu'il m'accorde cette faveur. Et si jamais je brisais ne serait-ce que d'un souffle ce précieux état… Je ne préfère pas essayer…
Il se pourrait qu'une fois je prenne un bateau -lorsque mon courage aura repris ses forces et que mon âme sera en paix avec mes choix- et que je navigue jusqu'à cette côte que je me suis tant de fois représentée. Je poserai les pieds sur ses rochers, et respirerai un instant le goût de sa réalité, fière d'enfin pouvoir la rencontrer, mais anxieuse à l'idée d'avoir franchi l'interdit. Je prendrais quelques jours pour m'imprégner de son atmosphère étrange et pourtant familière, je rêverai à la lisière de ces bois, me l'imaginant quelque part en train de m'observer. Je sais qu'il me sentira dès que mon pied touchera le sol, comme un prédateur renifle la proie et la guette, l'apprend avant d'attaquer, attendant qu'elle vienne tranquillement se prendre à son piège. Je ferais comme s'il n'était pas derrière chacune de mes paroles, chacun de mes gestes -comme je sais si bien le faire depuis quelques temps…
Un beau matin, alors que l'aube inondera de rose le ciel légèrement voilé, je prendrais cette arme qu'il m'a donnée à son départ et je partirai à sa recherche. Je découvrirais son domaine, trouverai son repère grâce à ses indications inconscientes. Il sera là, entouré de ses hommes de main. Je reverrai son regard si prenant, froid mais rempli de sentiments tellement violents... Je regarderai son meilleur ami, nullement impressionnée par ses menaces et sa haine, puis je reviendrai à lui. Je le défierai d'un regard, qu'il puisse sentir mon mépris et mon indifférence. Puis je ferais mine de partir sans une explication, me retournant vers les profondeurs du bois et…
La suite c'est à lui de l'écrire.
TC